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mardi 29 septembre 2009

Maroc
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المملكة المغربية (ar)
Al Mamlakatu'Al-Maghribiya (ar)
Royaume du Maroc (fr)
Drapeau du Maroc Armoiries du Maroc
(Détails) (Détails)
Devise nationale :

Arabe : الله، الوطن، الملك
Français : Dieu, la Patrie, le Roi
La zone hachurée sur la carte désigne le Sahara occidental, revendiqué et majoritairement contrôlé par le Maroc,mais dont la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU.
La zone hachurée sur la carte désigne le Sahara occidental,
revendiqué et majoritairement contrôlé par le Maroc,
mais dont la souveraineté n'est pas reconnue à l'ONU.
Langue officielle Arabe[1] . Autres langues : arabe marocain ou darija (langue couramment parlée) ; berbère ou tamazight — ⵜⴰⵎⴰⵥⵉⵖⵜ en tifinagh ; français (certaines administrations, matières enseignées, et dans les affaires); espagnol dans la zone nord du pays.
Capitale Rabat
34°02′ Nord 6°51′ Ouest
Capitale économique Casablanca
Forme de l’État
- Roi
- Premier ministre Monarchie constitutionnelle
Mohammed VI
Abbas El Fassi
Superficie
- Totale
- Eau (%) Classé 57 (40(¹))e
446 550 (sans le Sahara occidental) km²
1,059 %
Population
- Totale (Juillet 2008)
- Densité Classé 35e
34 435 719 [2] (²) hab.
83,14 hab./km²
Indépendance
- Date De la France (pour le Maroc "central"), de l'Espagne (pour le Rif, l'enclave de Sidi Ifni, le protectorat de Cap-Juby et les provinces du Sud (contestées))
- 2 mars 1956 (pour la zone française)
- 7 avril 1959 (pour le protectorat espagnol du Maroc)
- 30 juin 1969 pour l'enclave d'Ifni
- 14 novembre 1975 pour les deux tiers nord du Sahara Occidental (contesté)
- 14 août 1979 pour la récupération de Oued Eddahab (contesté)


Gentilé Marocains, Marocaines


IDH (2008) Augmentation 0,646 (moyen) ( 127e[3])
Monnaie Dirham marocain (MAD)
Fuseau horaire UTC + 0 (en 2009 : +1 du 1er juin au 20 aout)
Hymne national Hymne chérifien
Domaine internet .ma
Indicatif
téléphonique +212

(¹) Avec le Sahara occidental
(²) 29 891 708 selon le dernier recensement des autorités marocaines (2004)[4]

Le Maroc, officiellement le Royaume du Maroc (en arabe : المملكة المغربية) est un pays situé au nord-ouest de l’Afrique et faisant partie du Maghreb. Sa capitale est Rabat. Ce pays est bordé par l’océan Atlantique à l’ouest, par l’Espagne, le détroit de Gibraltar et la mer Méditerranée au nord, par l’Algérie à l’est, et de facto au sud par la Mauritanie au delà du Sahara occidental contesté.

Le Maroc a pour régime politique une monarchie constitutionnelle dont le souverain actuel est Mohammed VI. Le Maroc est membre de plusieurs organisations dont l’Union du Maghreb arabe , la Francophonie, et l’Organisation de la conférence islamique. Le Maroc est le seul pays africain qui ne fait pas partie de l'Union Africaine, mais il cherche à consolider ses relations avec l'Union européenne. En 1987, le Maroc a tenté, sans succès, d'adhérer à la CEE, et s'est vu octroyer en 2008 un « statut avancé » auprès de l'UE[5]. Le 15 mai 2009, il a rejoint le Centre Nord-Sud du Conseil de l'Europe[6].

Selon l'historien Bernard Lugan, entre autres, l'attrait des richesses provenant du commerce du Sud (Sahara) vers le Nord (l'occident) va attirer les convoitises de diverses tribus avec pour ville carrefour Marrakech (la porte du désert) qui deviendra naturellement la capitale de diverses dynasties en particulier celles venant du Sud (Almoravides, Almohades, Saadiens); c'est la raison pour laquelle, toute l'histoire du Maroc (des Idrissides aux Alaouites) fut marquée par le commerce des richesses du Sud vers le Nord. L'histoire et l'origine du Maroc furent, sont et seront marquées par le lien avec le Sahara.[7]
Sommaire
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* 1 Toponymie
* 2 Histoire
o 2.1 Préambule : Fondation du Maroc
o 2.2 Préhistoire et protohistoire
o 2.3 Le Maroc antique
o 2.4 Atlantes et Atlantide
o 2.5 Rôles des Tribus au cours de l'histoire du pays
o 2.6 De la conquête arabe aux troubles anarchiques
o 2.7 Royaume des Berghouata (entre le VIII et le XII ème siècle)
o 2.8 Incursions d'autres tribus Zénètes
o 2.9 Dynastie almoravide
o 2.10 Dynastie almohade
o 2.11 Dynastie des Mérinides
o 2.12 L'arrivée des Andalous et des Moriscos (morisques)
o 2.13 Dynastie des Saadiens
o 2.14 Dynastie des Alaouites
o 2.15 Le Maroc au cours des croisades
* 3 Géographie
o 3.1 Géographie physique
o 3.2 Frontières terrestres
o 3.3 Climat
o 3.4 L'Environnement
o 3.5 Géographie humaine
+ 3.5.1 Subdivisions
+ 3.5.2 Villes principales
* 4 Économie
o 4.1 Atouts et points forts
o 4.2 Chômage
o 4.3 Le chanvre
o 4.4 Tourisme
o 4.5 Transport
o 4.6 Opérateurs de télécommunications
o 4.7 Services privés de télécommunications, appels VOIP
* 5 Politique
o 5.1 Droit des femmes
o 5.2 Organisations internationales et régionales
o 5.3 Rangs internationaux
o 5.4 Défis du Maroc du XXIe siècle
+ 5.4.1 Intégrité territoriale
+ 5.4.2 Terrorisme
* 6 Armée et police
o 6.1 Forces armées royales
+ 6.1.1 Composition
+ 6.1.2 Gendarmerie royale
+ 6.1.3 Garde royale
o 6.2 Forces auxiliaires marocaines
o 6.3 La Sûreté Nationale
o 6.4 Services secrets marocains
+ 6.4.1 Sous la tutelle du ministère de l'intérieur
+ 6.4.2 Sous la tutelle du ministère de la défense
* 7 Culture(s) et Population(s)
o 7.1 Médias
+ 7.1.1 Chaînes et Radios
+ 7.1.2 Publics
+ 7.1.3 Liberté de la Presse
o 7.2 Langues
+ 7.2.1 Arabe (officielle)
+ 7.2.2 Darija
+ 7.2.3 Tamazight (berbère)
+ 7.2.4 Français et autres langues
o 7.3 Démographie
o 7.4 Émigration
o 7.5 Gastronomie
o 7.6 Musique
o 7.7 Cinéma
o 7.8 Littérature
o 7.9 Religion
o 7.10 Sports
* 8 Monuments et lieux remarquables
* 9 Codes
* 10 Voir aussi
o 10.1 Notes, sources et références
o 10.2 Liens internes
o 10.3 Liens externes
+ 10.3.1 Cartes repères
+ 10.3.2 Antiquité et Préhistoire
+ 10.3.3 Les différents groupes berbères du Maroc et du Maghreb
+ 10.3.4 Fondation du Maroc
+ 10.3.5 Islamisation du Maghreb et du Maroc
+ 10.3.6 Dynasties Musulmanes
+ 10.3.7 Histoire du Maroc
+ 10.3.8 Espagne mauresque et Maroc
+ 10.3.9 autres références

Toponymie

- Le Maroc se dit en bérbere lmruk (ⵍⵎⵔⵓⴽ en Tifinagh, dérive de la prononciation " Amur n'wakuc (pays de dieu en tamazight) et ce qui a donné aussi le nom de Marrakech

-Le Maroc se dit en arabe al-Maghrib (المغرب), ce qui signifie « le couchant » ou « l’Occident[8] » (littéralement : « le Maghreb »).

Le même mot, en arabe, désigne aussi le Maghreb au sens large[9] ; aussi, lorsqu'il est nécessaire de préciser, on nomme le Maroc al-Maghrib al-’aqṣaą (المغرب الاقصى), ce qui signifie « le Couchant lointain » ou « l’Extrême-Occident », et on désigne le Maghreb par al-Maghrib al-°arabiy (المغرب العربي), soit « l'Occident arabe ».

Le nom français Maroc dérive quant à lui de la prononciation espagnole de Marrakech, Marruecos, ville du centre du pays fondée en 1062 et qui fut la capitale de trois dynasties (celle des Almoravides, des Almohades et des Saadiens). De cette prononciation dérive également Marrocos (en portugais), Marocko (en suédois), Morocco (en anglais), et Marokko (en allemand, norvégien et néerlandais), les Persans l’appelant eux Marakech. Les Turcs l’appellent Fas qui vient de l’ancienne capitale du Maroc sous la dynastie alaouite (avant 1912), Fès. Dans l’Antiquité, les Grecs appelaient les habitants de la région les Maurusiens. À partir de cette appellation, la région composée du Maroc et de l'Algérie occidentale sera connue sous le nom de Maurétanie (à ne pas confondre avec la Mauritanie). La région sera par la suite divisée en deux Maurétanies provinces par les Romains: la Maurétanie Tingitane avec Volubilis pour capitale (ancienne cité berbère de Oulil) et la Maurétanie Césarienne avec Cesarea (Tipaza) pour capitale (centre et ouest de l'Algérie). Le Maroc est le pays où les grecs anciens situaient le mythique jardin des Hespérides.

Le Maroc sera connu sous le nom de Royaume de Marrakech sous les 3 dynasties qui choisiront cette ville comme capitale, puis sous le nom de Royaume de Fès sous les dynasties qui choisiront Fès comme capitale. Lorsque les Alaouites changeront de capitale et quitteront Fès, le Maroc sera aussi connu sous le nom d'Empire chérifien et cela jusqu'à l'indépendance du pays en 1956. À l'indépendance, le pays prend le nom officiel de Royaume du Maroc et le sultan Mohamed ben Youssef en devient le roi sous le nom de Mohamed V.
Histoire
Article détaillé : Histoire du Maroc.
Préambule : Fondation du Maroc

A partir de quel moment les historiens commencent-ils à parler d'un état marocain ?
Monnaie Idrisside année 840, marque de la création d'un état

La fondation du Maroc, pays se considérant arabo-berbéro-afro-musulman, se fait avec les Idrissides qui allièrent à leur cause diverses tribus arabo-berbéro-afro-musulmanes contrôlant des petits royaumes ou territoires indépendants de tout pouvoir central. Au fur et à mesure des alliances, les Idrissides vont étendre leur influence territoriale avec des populations autochtones et lancer les bases de l'organisation d'un état constitué (Makhzen) reprises par les dynasties suivantes. Si les Idrissides vont commencer à dessiner les bases le l'état et des frontières de l'actuel Maroc ce sont les Almoravides qui en créant leur capitale Marrakech donneront au pays son nom (le nom Maroc est due à déformation linguistique française de Marrakech); ils consolideront et élargiront l'œuvre débutante et fragile des Idrissides ; les dynasties suivantes hériteront de l'expérience étatique précédente.

Même si d'autres civilisations du bassin méditerranéen (Rome, Carthage etc..) ont enrichi l'histoire du pays et même, si des populations de l'actuel Maroc vont participer à l'essor de ces civilisations, les historiens du Maroc les considèrent comme appartenant à des puissances étrangères, de surcroît non musulmanes, point important dans la définition du pays.

À partir des Idrissides, les dynasties qui suivirent et qui durent, elles aussi, établir des alliances avec des tribus de l'actuel Maroc, seront considérées comme marocaines par les historiens.

A l'époque des Idrissides, le Maroc s'appelle le Royaume de Fez.

A propos du Maroc, le terme Empire est parfois utilisé car par définition, un empire est un ensemble d'états ou de royaumes (voir les différentes cartes du Maroc). Ceci explique l'appellation « villes impériales » utilisée encore de nos jours pour qualifier les villes de Fès, Marrakech, Meknès et Rabat.[10]

Lorsque le Maroc se fonde, le reste du Maghreb est éclaté sous forme de royaumes ou territoires indépendants, parfois concurrents ou en guerre, sans pouvoir central c'est-à-dire non organisés en état dirigé par des populations autochtones.

L'organisation en état organisé permit aux Saadiens et aux Alaouites de s'opposer à l'avancée ottomane qui s'arrêta à la Moulouya et qui s'étendait sur une grande partie des autres pays arabes actuels.

Des désaccords apparues au début du 20e siècle dans la famille Alaouite et dans le Makhzen plus gobalement suite à des problèmes de gestion du pays, créèrent une période d'instabilité (comme le Maroc en connut dans le passé)dont vont profiter plusieurs puissances coloniales (Allemagne, Angletterre, Espagne, France) pour essayer de s'emparer du pays qui possède entre autres une position géostratégique intéressante, à la veille de la première guerre mondiale. Après bien des tractations houleuses et secrètes qui faillirent déclencher dès 1912 la première guerre mondiale, le Maroc fut partagé entre la France et l'Espagne.

Références en liens externes
Préhistoire et protohistoire

Les premières traces d'une présence d'hominidés sur le territoire marocain datent d'environ 700 000 ans. De cette période dite acheuléenne, on a retrouvé un certain nombre d'outils, notamment dans la plaine de la Chaouïa et plus précisément à proximité immédiate de l'agglomération casablancaise. Outre l'outillage, on a découvert un certain nombre de fragments humains notamment dans les carrières Thomas, près de Casablanca (mandibules, maxillaires et fragments crâniens d'Homo erectus)[11].

De l'époque moustérienne (120 000 à 40 000 ans BP), le site le plus explicite est celui de Jbel Irhoud situé à mi-chemin entre les villes modernes de Marrakech et de Safi et où ont été découverts deux crânes d'hominidés, des outils associés à l'industrie levalloiso-moustérienne ainsi que d'importants restes d'animaux aujourd'hui disparus.
Extension de la culture ibéromaurisienne

L'époque atérienne (60 à 40 000 ans BP[12]) a apporté son lot d'outils pédonculés retrouvés dans de nombreuses grottes situées sur le littoral atlantique (Dar Soltane 2)[13]. Néanmoins cette période a surtout été marquée par de profonds bouleversements climatiques ayant entrainé une désertification sans précédent du territoire marocain ainsi que la raréfaction voire la disparition d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Cette dynamique a cependant été contrecarrée par le rempart naturel que constitue la chaîne de l'Atlas, que ce soit au Maroc ou dans le reste du Maghreb.

L'arrivée d'Homo sapiens au Maghreb avant l'Épipaléolithique a été démontrée puisque les industries atériennes ne sont pas l'œuvre de l'homme de Néandertal, dont l'aire de répartition est exclusivement eurasiatique, mais bel et bien d'Homo sapiens présentant des caractéristiques archaïques.

Il y a environ 21 000 ans, la civilisation ibéromaurusienne voit le jour. Elle se caractérise par des rites funéraires plutôt évolués et par un raffinement de l'outillage utilisé. Néanmoins, il n'est pas encore question d'agriculture. La grotte de Taforalt dans la région d'Oujda correspond au plus grand gisement de l'époque.

Cette civilisation se maintient et se répand sur l'ensemble du Maghreb avant de se métisser progressivement vers le neuvième millénaire avant notre ère avec les populations capsiennes, ancêtres des Berbères modernes. Les premiers éléments découverts correspondant à cette période (Néolithique) datent d'environ 6 000 ans. Ceux-ci témoignent d'une sédentarisation déjà avancée ainsi que d'une maîtrise relative des techniques agricoles.
Le Maroc antique
Article détaillé : Liste des villes au Maroc fondées par les Phéniciens.
Bassins à mosaïques à Volubilis

À partir des années - 3 000 se développe au Maroc la culture campaniforme. Dès lors le Maroc entre dans l'âge du bronze et on assiste à la diffusion d'une céramique noire spécifique dont la présence est attestée dans un certain nombre de sépultures de la région rifaine.

À partir du XIe siècle av. J.-C., les hardis commerçants Phéniciens atteignent les côtes marocaines et notamment la côte atlantique. Ils fondèrent de nombreux comptoirs qui serviront de bases à de nombreuses cités romaines puis arabes (dont les principaux furent Tingis et Lixus, actuelles Tanger et Larache). Au passage, c'est à cette période déjà que l'on date les toutes premières installation de populations juives au Maroc

L'autonomie progressive de Carthage profitera aux comptoirs fondés sur les côtes marocaines dans la mesure où ils seront davantage mis en valeur du fait de la proximité relative avec la capitale. L'influence punique se fit grandement sentir auprès des populations indigènes dont l'organisation s'améliore parallèlement. Ainsi les tribus berbères se fédèrent progressivement, fondant des royaumes cohérents dont le premier sera le royaume de Maurétanie d'abord confiné dans le nord de l'actuel Maroc.

Du fait du soutien apporté par la Maurétanie à l'Empire Romain lors de la destruction de Carthage, il se nouera une étroite amitié entre les deux entités (d'où l'éviction du chef numide Jugurtha). Lors d'une invitation de Ptolémée de Maurétanie à Rome, ce dernier est assassiné par l'empereur Caligula ce qui entrainera après deux années de troubles une annexion de la Maurétanie (42 ap J.-C.) que l'on désignera dès lors sous le nom de Maurétanie Tingitane. Là encore, seul le nord de l'actuel territoire marocain est effectivement sous contrôle romain, le reste du territoire demeurant berbère. Ils fonderont la prospère cité de Volubilis (non loin de l'actuelle Meknès véritable emblème de cette période. Néanmoins la capitale administrative demeurera Tingis, future Tanger. Durant toute cette période il sera laissé une grande autonomie aux différentes tribus mais la constante pression des tribus méridionales aura progressivement raison de la Maurétanie Tingitane puisqu'au IIIe siècle elle en sera réduite à la côte nord et à Sala (actuelle Salé).

En 429, des tribus Vandales traversent le Détroit de Gibraltar mais dans leur imperturbable course vers ce qui demeurait de la mythique Carthage, ils ne contrôleront guère que le littoral méditerranéen, se désintéressant de l'intérieur des terres. Un siècle plus tard, les Byzantins, désireux d'anéantir le royaume vandale pacifieront le nord du territoire, désenclavant par la même occasion les tribus berbères du reste du pays.
Atlantes et Atlantide
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Références en liens externes
Rôles des Tribus au cours de l'histoire du pays

Comme dans l'histoire de très nombreuses nations à travers le monde, aucune dynastie marocaine (des Idissides aux Alaouites) ne pourra s'imposer par elle-même. Toutes devront, pour étendre et asseoir leur influence géographique sur des périodes plus moins longues, passer des alliances (intéressées, religieuses, maritales, forcées, pacifiques ou négociées) avec les différentes autres tribus musulmanes et parfois juives du pays. L'Islam sera le principal ciment entre les différentes tribues arabo-afro-berbères qui composent le royaume mais ses interprétations feront naitre des conflits. Le fait que certaines dynasties se soient réclamées Chérifiennes ne sera pas un atout suffisant à leur persistance.

Le Maroc restera longtemps un pays fortement tribal cela même après l'indépendance du pays en 1956. C'est la raison pour laquelle, de nos jours encore, les représentants des différentes tribus du pays continue à réitérer leur allégeance au Roi au cours de la fête annuelle du Trône. Compte tenu des dissensions familiales et des luttes de pouvoir au sein des différentes dynasties marocaines successives tous les membres (sans exception) de la famille royale sont également tenues de prêter allégeance au Roi. Au cours de cette fête (reliant le Peuple au Roi et le Roi au Peuple), les représentants des tribus crient à 3 reprises " NAAM A SIDI" que l'on peut traduire en Français par " A vos ordres ou à votre service votre Majesté" . L'aspect tribal du Maroc actuel va en s'effaçant en particulier dans les grandes villes.

Cette fête du Trône a pour but de souder et de rappeler le lien entre le monarque et le peuple en particulier à des moments difficiles de l'histoire du pays.
De la conquête arabe aux troubles anarchiques
Article détaillé : Dynastie Idrisside.
Vue de la cour centrale de la Mosquée Quaraouiyine

En 649, débute la conquête du Maghreb par les troupes arabes. C'est 35 ans plus tard que ces troupes pénètrent véritablement dans le territoire marocain. Les tribus berbères installées aussi bien dans les contreforts montagneux de l'Atlas et du Rif que dans les fertiles plaines atlantiques soutiendront dans un premier temps les Byzantins installés sur les côtes méditerranéennes qu'ils préféreront aux Arabes notamment à cause d'erreurs diplomatiques. La destruction des installations byzantines aux alentours de l'an 700 aura finalement raison de la résistance berbère qui se convertira dès lors à l'islam apporté par les conquérants arabes. Les berbères du Maroc étaient alors très faiblement christianisés tandis que les populations juives ne se convertirent que très faiblement à l'islam. Par ailleurs, l'islam ne sera dès lors plus jamais contesté au Maroc, contrairement à ce qui a pu se passer en Algérie ou en Tunisie. D'autre part, l'année 708 correspond à l'intégration du Maroc au sein de l'empire des Omeyyades. Dans le sillage des succès marocains, les armées arabes traverseront le détroit de Gibraltar sous le commandement de Tariq ibn Ziyad et atteindront la Navarre dès 715.

En 740, les tribus berbères adoptent le kharijisme jugé plus proche des principes de "démocratie tribale" que la doctrine omeyyade. Le califat qui refuse cette hérésie se replie, fragilisé depuis Damas par l'irrésistible ascension des Abbassides. Le Maroc connait l'anarchie.

L'histoire des Idrissides est indissociable de la personne d'Idriss Ier, descendant d'Ali, gendre de Mahomet qui fuyant les massacres dont était victime son entourage et sa famille vint se réfugier dans le Moyen Atlas, à Volubilis, ancienne cité romaine déchue. Obtenant l'aval des tribus locales, il fonda en 789 la ville de Fès dans la plaine du Saïss dont il fit la capitale de son nouveau royaume, le Maroc, proclamé en 791. Assassiné par un envoyé du calife Haroun ar-Rachid, son fils Idris II lui succède après une régence. Il étend sa capitale ainsi que son royaume et avance au-delà de Tlemcen, pris par son père dès 789 et assujettit de nombreuses tribus Zenata. Son successeur Mohammed fera construire la prestigieuse mosquée Quaraouiyine, une des toutes premières universités de l'Histoire. À cette période, Fès devient un des principaux centres intellectuels du monde arabe et attire d'éminents scientifiques et théologiens. Le royaume du Maroc étend régulièrement ses frontières mais se retrouve menacé par la puissante dynastie des Fatimides à l'est. Indiqués califes de Cordoue au début du Xe siècle, les Idrissides subiront également au nord la pression des Omeyyades. En 985, les Fatimides et leurs vassaux d'Algérie poussent les Idrissides à se réfugier en Andalousie.

Dès le milieu du Xe siècle, l'affaiblissement des Idrissides du fait non seulement des pressions externes mais surtout des dissensions internes entraine un regain d'activité des grandes tribus berbères qui fondent et conquièrent de nombreuses cités. Les états de Sijilmassa dans le sud et de Nekor dans le nord se maintiennent et gagnent de l'ampleur durant cette période.

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